Hémorroïdes par Milligan Morgan

L'indication opératoire est le plus souvent portée en raison de l'importance des troubles entraînant une gêne dans la vie quotidienne.

Le volume des hémorroïdes (grade de la maladie hémorroïdaire), l'échec des méthodes de traitement non chirurgical, la présence d'autres anomalies de l'anus justifient un geste chirurgical (fissure anale ou marisque).

Principe

 

L’intervention chirurgicale consiste à enlever les structures hémorroïdaires selon un procédé dit d’hémorroïdectomie pédiculaire. Cette méthode laisse en fin d’intervention 1 à 4 plaies entre lesquelles persistent des bandes de muqueuse. Réalisée sous anesthésie générale ou rachianesthésie, l’intervention dure en moyenne trente minutes.

Risques opératoires (liste non exhaustive)

 

Les complications précoces :

Des douleurs postopératoires plus intenses que prévues peuvent imposer d’intensifier le traitement médicamenteux. Plus spécifiquement, des difficultés à uriner sont observées dans 10 à 20% des cas. Une hémorragie postopératoire est possible et dans 2% des cas, elle nécessite une nouvelle chirurgie en urgence. Il est donc déconseillé de trop vous éloigner pendant les deux premières semaines. La formation d’un « bouchon» malgré les laxatifs peut nécessiter un lavement évacuateur. Une infection locale est rare (2%), mais peut nécessiter une ré-intervention. Un retard de cicatrisation peut survenir, au-delà des 6 semaines classiques, dans 1 0 à 20% des cas. Les douleurs, les petits saignements, un suintement intermittent et les difficultés à distinguer gaz et selles sont fréquents tant que les plaies ne sont pas cicatrisées. Ils ne constituent pas des complications.

Les complications tardives :

Les troubles de la continence (favorisés par des anomalies préalables, secondaires notamment à des accouchements difficiles, à des troubles du transit ou des antécédents de chirurgie proctologique, N’hésitez pas à en parler à votre chirurgien car ils peuvent modifier la prise en charge). Ce trouble de la continence peut également être en rapport avec l’ablation des coussinets hémorroïdaires ou avec la modification de la zone sensible de l’anus. Un rétrécissement cicatriciel du canal anal peut également survenir, source de difficulté d’évacuation et de douleurs. Des replis de peau (marisque) et une cicatrisation disgracieuse sont parfois observés.

 

Hospitalisation

 

La durée d’hospitalisation est variable, soit ambulatoire (la journée) ou jusqu’à 4 jours. Durant cette période, l’équipe médicale veille à limiter la douleur qui est le principal inconvénient de l’intervention. Elle surveille la reprise de vos mictions (urine) et de votre transit intestinal. Des soins locaux simples sont nécessaires dans les suites opératoires et seront poursuivis à domicile. Les plaies cicatrisent en 3 à 6 semaines. L’arrêt de travail est habituellement de 2 à 3 semaines.

 

Suivi

 

Des soins post opératoires par une infirmière peuvent être prescrits et un suivi régulier avec votre chirurgien sera réalisé afin de vérifier la bonne cicatrisation.

Contact

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