Adénomes parathyroïdiens et hyperparathyroïdie primaire

Les glandes parathyroïdes sont de petites glandes endocrines satellites de la thyroïde.
Elles pèsent environ 50 mg et sont habituellement au nombre de quatre : deux supérieures et deux inférieures situées de part et d’autre de la thyroïde. Elles peuvent être plus nombreuses. On parle alors de glandes surnuméraires. Elles ont une situation variable et peuvent dans certains cas rester très haut situées au niveau du cou et dans d’autres cas descendre très bas dans le thorax. Ceci explique l’importance des examens pré-opératoires à visée localisatrice.

Principe

L’intervention se réalise sous anesthésie générale et comporte une intubation orotrachéale, éventuellement avec une sonde spéciale permettant le monitorage des cordes vocales. L’incision est réalisée à la base du cou, si possible dans un pli par souci esthétique. Le chirurgien procède à l’ablation du ou des adénomes qui sont analysés pendant l’intervention (extemporané) par sécurité. L’intervention dure de 30 min à 1h30 selon la taille, la localisation et le nombre d’adénomes.

 

Résultats attendus

Un dosage post-opératoire est habituellement réalisé une heure après la chirurgie. Il confirme l’effondrement du taux de parathormone traduisant la guérison du patient. La calcémie quant à elle met habituellement 24 à 48 heures pour se normaliser. L’absence de chute de la parathormone dans l’heure qui a suivi l’ablation de l’adénome traduit habituellement l’existence d’une seconde lésion ou d’une hyperplasie des quatre parathyroïdes, passée inaperçue aux examens pré-opératoires. Une fois la normalisation de la calcémie et de la calciurie obtenue, on observe chez les patients ostéoporotiques, une amélioration de la masse osseuse évaluée entre 5 et 10 % en deux ans. La normalisation de la calciurie empêche l’apparition de nouveaux calculs rénaux.

 

Risques opératoires (liste non exhaustive)

Les complications précoces :

Elles sont rares :
– Un hématome compressif pouvant nécessiter une ré intervention
– Une dysphonie (modification de la voix), habituellement passagère, en raison d’une irritation des nerfs récurrents y compris en cas de monitoring récurrentiel per opératoire normal. Exceptionnellement, une gène respiratoire majeure peut survenir si les 2 nerfs récurrents sont touchés.

Les complications tardives :

La principale complication est en fait l’absence de guérison de l’hyperparathyroïdie en post-opératoire. Ceci est lié à la persistance d’une ou de plusieurs parathyroïdes pathologiques n’ayant pas été détectées en pré-opératoire. Des examens plus complexes sont alors réalisés dans un second temps (pet scanner à la Choline, dosages étagés veineux de parathormone) pour essayer de localiser la ou les parathyroïdes en cause. Une nouvelle intervention peut parfois alors être proposée.

 

Hospitalisation

Le plus souvent, l’hospitalisation a lieu le jour même de l’intervention et la sortie se fait le lendemain. Dans de rares cas lorsque l’adénome est parfaitement bien identifié, on peut envisager une exérèse sous anesthésie locale par une mini incision en ambulatoire.

 

Suivi

Un rendez vous post opératoire est prévu à 1 mois environ avec dosage de la PTH et de la calcémie. Un traitement post-opératoire n’est pas obligatoirement nécessaire. Une hypocalcémie plus ou moins durable peut nécessiter l’administration de calcium par voie orale. Une carence en vitamine D est habituellement supplémentée. Il n’y a habituellement pas de nécessité de suivi à long terme.

Contact

  • Chirurgie générale et digestive : 222 Avenue de Rochefort, 17200 Royan, France
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