Bypass

Le bypass est une intervention de chirurgie bariatrique mixte, restrictive et malabsorptive, qui permet une perte de poids importante. Le bypass entraine à la fois une limitation de la quantité d'aliments ingérés (restriction alimentaire) et une diminution de leur absorption dans l'organisme (en induisant une malabsorption).

Principe

Dans un premier temps, l’estomac est divisé en 2 parties dont une petite, la poche gastrique, en haut de l’estomac qui reçoit les aliments. Elle est responsable de la limitation de la quantité de chaque prise alimentaire (restriction).
Dans le second temps, l’intestin grêle est sectionné à 75cm de la fin du duodénum. L’une des extrémités de cette section est connectée à la petite poche de l’estomac. Cette partie d’intestin grêle recevra les aliments à la sortie du petit estomac constitué lors du premier temps : c’est l’anse alimentaire.  L’autre extrémité de la section de l’intestin grêle, celle qui reçoit les sucs digestifs, du « gros » estomac, du foie (bile), du pancréas (enzymes), est l’anse bilio-pancréatique. Elle est connectée plus bas, à 150 cm du petit estomac. Ceci entraine une malabsorption par raccourcissement de la surface d’absorption et du temps de contact entre les aliments et les sucs digestifs.
Cette chirurgie est pratiquée en règle générale par coelioscopie.
L’intervention est théoriquement réversible mais le retour en arrière est techniquement complexe.

NB : une autre technique de by-pass appelée « mini by-pass » ou by-pass en omega n’est pas recommandée par la HAS (Haute Autorité de santé) depuis 2019.

 

Résultats attendus

De l’ordre de 70 à 75 % de l’excès de poids, ce qui correspond à une perte de poids d’environ 35 à 40 kg.

 

Risques opératoires (liste non exhaustive)

Les complications précoces :

Hémorragie, péritonite, abcès intra-abdominal, phlébites et embolie pulmonaire, infection nosocomiale, fuite de liquide digestif dans l’abdomen d’une des coutures par mauvaise cicatrisation intestinale, hémorragie par plaie de rate, occlusion par plicature intestinale.

Les complications tardives :

Carences : du fait de la malabsorption, certains aliments sont mal absorbés par l’intestin ce qui peut entraîner une carence alimentaire en vitamines et oligoéléments qui peut avoir des conséquences sur la santé. Un suivi nutritionnel et biologique (par prise de sang) est indispensable tout au long de la vie.
Dénutrition
Diarrhée
Occlusion intestinale, rétrécissement d’anastomose, hémorragie, ulcère et fuite digestive.
Complications fonctionnelles : hypoglycémie, dumping syndrome (malaise après alimentation trop riche), constipation.
Grossesse : du fait de la survenue éventuelle de carence alimentaire, la grossesse doit être absolument évitée au minimum lors de la première année après l’intervention, et tant que ces carences ne sont pas corrigées ensuite en raison des risques pour le foetus.
Le dumping syndrome : sensation de malaise associant palpitations, nausées, maux de tête, diarrhée, sueurs qui survient après la consommation d’aliments trop riches (alcool, sucre surtout) ou une ingestion trop rapide.
Calculs de la vésicule biliaire liés à la perte de poids rapide.

 

Hospitalisation

3 à 5 jours

 

Suivi

Reprise de l’alimentation par des boisson puis des repas mixés pendant plusieurs semaines puis solides. Penser à manger lentement en mastiquant soigneusement, ne pas boire pendant les repas. Des conseils diététiques vous seront remis.

Du fait de la présence d’une malabsorption, les carences et la dénutrition sont plus fréquentes et doivent être dépistées par un suivi rigoureux et des prises de sang régulières.

Les causes d’échec ou de reprise de poids sont principalement liées à :

  • une alimentation inappropriée ne respectant pas les consignes (grignotages, alimentation déséquilibrée)
  • une activité physique insuffisante
  • une dilatation gastrique (le plus souvent conséquence d’un mauvais comportement alimentaire)

Pour un bon résultat à long terme et pour limiter le risque de complication, le suivi rigoureux à vie est indispensable (nutritionnel, chirurgical, psychologique).

La grossesse est fortement déconseillée pendant les 18 premiers mois post-opératoire. Une contraception efficace est donc impérative. Afin d’éviter toute carence chez le bébé ou la femme enceinte vous devez informer votre sage-femme ou votre obstétricien de votre antécédent de chirurgie de l’obésité et prendre rendez-vous avec votre nutritionniste ou votre chirurgien dès le début de votre grossesse.

Contact

  • Chirurgie générale et digestive : 222 Avenue de Rochefort, 17200 Royan, France
  • 05 46 22 24 75 (Secrétariat ouvert du lundi au vendredi de 9h à 19h)